« La Pologne est un État de droit démocratique profondément malade »
Entretien-fleuve avec Stanisław Zakroczymski, un des jeunes leaders des manifestations de juillet 2017 en Pologne en défense de l’indépendance des tribunaux.
Entretien-fleuve avec Stanisław Zakroczymski, un des jeunes leaders des manifestations de juillet 2017 en Pologne en défense de l’indépendance des tribunaux.
« Il faut que tout change pour que rien ne change », faisait dire à Tancredi le prince de Lampedusa dans son célèbre Guépard. C’est peu ou prou l’idée directrice de la réforme de l’Union européenne à laquelle aspire la Pologne du parti ultra-conservateur Droit et justice.
Après avoir fait main basse sur le parquet et le Tribunal constitutionnel, le parti Droit et justice (PiS), majoritaire au Parlement polonais, s’attaque au Conseil national de la magistrature et aux tribunaux de droit commun.
Le gouvernement polonais affirme avoir accueilli un million de réfugiés d’Ukraine et plaide pour une forme de « solidarité flexible » dans la définition de la politique migratoire de l’Union européenne. Un vocabulaire trompeur, voire mensonger.
La Slovaquie, qui exerce ce semestre la présidence du Conseil de l’Union européenne, sera demain l’hôte d’une réunion informelle des vingt-sept chefs d’État et de gouvernement – sans représentation du Royaume-Uni – sur le thème de l’avenir de l’UE.
La générosité à l’ouest, l’égoïsme à l’est ? c’est l’opinion qui circule depuis plusieurs mois, conséquence des difficultés de l’Union européenne à s’entendre sur les solutions à la crise des migrants. Une analyse plus fine des positions des protagonistes invite cependant à nuancer à la fois les affinités de la Pologne avec ses voisins immédiats, mais aussi ses divergences avec les « Grands » d’Europe occidentale.